A Reims, le Parti Radical de Gauche est bien de droite

S’il y avait encore un doute, il est aujourd’hui levé avec l’annonce du ralliement du Parti Radical de Gauche de Reims, mené par l’avocat Hervé Causse (160 voix, soit 0,45% aux élections législatives de 2007, l’ouverture n’est pas une question de quantité…), à Renaud Dutreil (UMP par ailleurs radical valoisien).

Cela ne faisait plus aucun doute depuis de longues semaines que non seulement le PRG local ne souhaitait pas figurer sur la liste d’Adeline Hazan.

La seule question qui reste en suspens est d’en connaître la forme (et pas les motivations, qui restent propres aux ambitions de chacun…) et le nombre de places.

Ce sera chose faîtes demain, à l’occasion d’une conférence de presse dont on attend avec impatience (sic) les explications.

Mais ce que l’on sait déjà, c’est l’opinion qu’avait il y encore peu de temps Hervé Causse à propos de Renaud Dutreil sur son blog :

« La semaine dernière, il se payait une page de pub personnelle dans L’Union. Il a raqué ! De son portefeuille, un quart de page de L’UNION !!! Pour… dire ses 14 premières orientations pour REIMS. A hurler de rire, le propos commence « une priorité absolue donnée pendant le premier mandat… » Non content de se présenter, il se représentera !  » le 26 juin 2007

Mais dans cette même note, on trouve peut-être la cause de ce ralliement à Renaud Dutreil

« Il y en a au moins un qui a lu mon programme ! »

On reconnaît ici l’humour d’Hervé Causse, candidat malheureux aux élections législatives en 2007

« DUTREIL qui pourrait continuer une campagne hyper-marketing et sans prise de tête de programme » Le 8 septembre 2007

« S’il était élu, il se réjouirait de faire ce tramway. Il sait le projet sur les rails. L’association qui se bat, avec THOMAS, contre le projet, a perdu ses recours devant le Tribunal administratif de Chalons. Pourtant, la seule solution de R. DUTREIL pour rétablir les finances : geler le tramway; c’est plus qu’un peu court !Ce qui atterre, c’est donc la capacité du ministre à se contredire. Il proclame dans L’Union qu’il faut un « maire-entrepreneur » – sous-entendu je suis votre homme – pourtant :R. Dutreil n’est pas et n’a jamais été un entrepreneur (et n’a jamais été maire…) ;

R. Dutreil, s’il élu élu maire, arrêtera le grande entreprise du tramway !

Voilà l’entrepreneur en herbe qui renonce à entreprendre ! Quel entrepreneur !

Rémois soyez prévenus ! S’il est élu (ce que je ne crois pas, ni sur la législative ni encore moins à la mairie : la bulle médiatique va éclater dans les urnes), R. Dutreil fera la tramway, augmentera les impôts de 30 % en disant que c’est la faute à SCHNEITER. » Je vous laisse lire la suite.

Mais l’homme est prévoyant, car il nous offre un petit traité sur l’ouverture, juste pour se donner bonne conscience (il est toujours utile de préparer le terrain…).

Les fouilles à Dutreil

Petite revue de presse du matin, les mains gelées après un tractage matinal devant l’hôpital et le lycée Roosevelt.

Libé consacre sa Une et deux pages aux municipales à Reims, où plutôt à la guerre des égos entre les deux députés UMP Renaud Dutreil et Catherine Vautrin. Pas grand chose à dire, dommage que Libération se contente du même angle de vue que les dépêches AFP et un récent article du Figaro. Seul Dutreil à le droit à sa photo… Service minimum en sorte.

Sinon il y à l’Union qui va toujours plus loin, toujours plus haut. En Une une grosse manchette sur Etienne, ancien président de la Région et ex-mentor de Vautrin, qui figurerait sur le liste de Dutreil, un petit mot sur le soutien de 45 universitaires à Adeline Hazan, même traitement pour le meeting de Catherine Vautrin. Rappelons que ce type d’évènement en faveur de Dutreil lui aurait valu les gros titres. Mais bon, passons. Le mieux vient d’une photo, toujours en Une, des fouilles archéologique Place de la République, à deux pas de la permanence de Renaud Dutreil. Et bien abracadabra, ils ont réussi à mettre en valeur de façon très visible la façade de sa permanence. Si c’est pas beau ça.

Bon, c’est le matin, j’ai froid, manque de sommeil, je ne dois pas être objectif. Allons page 2. Un petit article sur le meeting de Catherine Vautrin. 400 personnes annoncés (j’y suis passé, j’ai compté 500). Un autre sur nos fameux universitaires qui soutiennent Adeline Hazan. Jusque là, tout va bien. Ils sont même sympa avec nous, ils mettent l’agenda de fin de semaine d’Adeline Hazan.

Un gros article sur le rapprochement probable de Jean-Claude Etienne, sénateur UMP, avec Renaud Dutreil, un autre plus petit avec photo de Dutreil pour nous dire qu’il a parlé devant des gens (sur la renaissance de Reims).

Dimanche+

Le reportage qu’avait consacré Dimanche+ à la campagne des municipales à Reims.

Il n’est plus entièrement d’actualité, puisque Jean-Louis Schneiter, Maire de Reims s’est retiré et soutien Catherine Vautrin, laquelle a fusionné avec le Modem Jean-Marie Beaupuy (qui devient son numéro deux).

Plus récent sur la lutte à droite cet article du Figaro.

Faut tout faire soi-même…

C’est marrant ça, mais il y a des soirs où les médias locaux n’ont pas envie de couvrir la campagne. Ou en tout cas pas envie de couvrir la nôtre.

Prenons par exemple samedi dernier. Ou plutôt commençons par vendredi dernier.

Vendredi dernier donc, Renaud Dutreil, Député UMP de la Marne, présentait ses voeux. La terre entière avait reçue sa petite invitation pour une petite soirée à Tinqueux, commune de la périphérie de Reims, dans sa circonscription. 1000 personnes. Pas mal. Et le samedi, comme il se doit, un article dans l’Union, unique quotidien local. Normal.

Comme Renaud Dutreil est un garçon courtois, il en a profité pour soutenir le maire de la commune, et parler de la campagne à Reims (faut pas gâcher l’instant, c’est pas tous les soirs qu’on met 1000 personnes dans une salle, juste pour des voeux). Et puis c’est sympa, ça leur permettra de partager la facture pour leurs comptes de campagne.

Surtout, et ça il faut le souligner, Renaud Dutreil a fait part à l’assistance de sa résolution pour 2008 (quiconque se rappelle la campagne des législatives 2007 appréciera) :

« le député candidat a souhaité que la campagne des municipales soit marquée par le sceau de la courtoisie et de la confrontation des projets »

Revenons à samedi dernier.

Samedi dernier donc, c’était l’inauguration du local de campagne d’Adeline Hazan, mais également ses voeux. Il y avait plus de 250, proche de l’exploit compte-tenu de la taille du local.

Pas très original de présenter ses voeux, et quelle idée d’inaugurer son local un samedi soir ! Je dis ça car en parcourant la presse le dimanche, rien. Et en parcourant la presse de lundi, rien non plus. C’est moche non ?

Ce qui est marrant, c’est que le fameux samedi, en plus de ne pas se déplacer et de consacrer un très bel article à Renaud Dutreil, l’Union en a fait un autre sur la situation à droite (qui est passé en une semaine de 4 à 2 listes) pour conclure ainsi :

« En attendant, Renaud Dutreil poursuit son cavalier seul avec assurance : hier soir, un millier de personnes l’ont applaudi à Tinqueux. »

Magique.

Donc comme il faut tout faire soi-même, les deux prochains posts reprendront des extraits des discours d’Adeline Hazan et Stéphane Joly (secrétaire des Verts du Pays rémois) samedi dernier.

Inauguration du local de campagne

C’était ce soir l’inauguration du local de campagne, au 8 Boulevard Joffre (je dis ça pour ceux qui veulent y passer, j’y suis plus que souvent). Un moment très convivial, avec un local plein à craquer et une assistance pour qui la victoire de la gauche à ces élections municipales à Reims ne viendra pas de la division de la droite, mais bien de l’affirmation d’un projet et d’une ambition pour Reims. Des discours, de Michel Guillaudeau du Parti communiste, Stéphane Joly des Verts (qui va le mettre en ligne sur son blog j’espère) et de Julien Da Silva pour le Mouvement des Jeunes Socialiste.

L’occasion pour Adeline Hazan de présenter ses voeux aux militants et aux Rémois présents, mais aussi d’annoncer les priorités de son projet pour un Nouveau Reims.

Le genre de soirée que l’on apprécie vraiment, nécessaire pour se lancer dans ces deux mois (55 jours) de bataille qu’il nous reste pour l’emporter.